Stage MASTER " Prendre en compte l’alimentation durable au travail dans un Projet Alimentaire Territorial : quelle démarche ? quelles activités mettre en oeuvre ?

Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales , implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

CONTEXTE INSTITUTIONNEL DU STAGE
Le stage est proposé par INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, dans le cadre du projet ICAD, Innovation couplées et Alimentation Durable, financé par l’ANR mobilisant 3 UMR INRAE regroupées au sein de l’Université Paris Saclay (Agronomie, Sayfood, Sad-Apt) et l’association agri-urbaine Terre& Cité. Cette dernière anime le projet alimentaire territorial de la Plaine aux Plateaux (incluant les territoires de cette association, des associations « de la Plaine de Versailles et du Plateau des Alluets » et du « Triangle Vert » ainsi que des communautés d’agglomération de Paris-Saclay, Versailles Grand Parc et Saint Quentin en Yvelines). ICAD s’attache à étudier les reconfigurations liées à l’évolution de l’offre alimentaire vers plus de durabilité en restauration collective d’entreprise et la façon dont l’action publique accompagne ces reconfigurations en particulier dans le cadre d’un projet alimentaire territorial.
CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE DU STAGE
La crise sanitaire de la Covid-19 a mis en exergue la fragilité des chaînes de valeur mondialisées, notamment les vulnérabilités qu’induit la gestion en flux tendus de ces chaînes. Depuis, les politiques publiques affichent un regain d’intérêt pour la relocalisation de la production dans les territoires (voir le Plan de relance 2020). Ces enjeux de relocalisation, ou plus largement de transition des filières alimentaire et agricole vers plus de durabilité, font l’objet de politiques nationales publiques (loi EGALIM, loi Climat et Résilience, Programme national de l’alimentation et de la santé). Le projet alimentaire territorial (PAT)est un des instruments de la territorialisation de ces politiques publiques. Le PAT de la Plaine aux Plateaux, initié depuis environ 10 ans, est aujourd’hui en phase de labellisation 2 en 2024. Il se déploie sur un territoire très urbanisé, et faisant l’objet d’un aménagement par les pouvoirs publics conduisant à présence très importantes de travailleurs qui s’alimentent sur place même s’ils n’habitent pas sur le territoire. Néanmoins, le PAT, jusqu’en 2022, n’incluait pas d’actions à destination de ce public et en particulier pour soutenir une alimentation durable sur le lien de travail. Le projet de recherche pluridisciplinaire ICAD, associé à l’association Terres et Cité, a souhaité que la question puisse faire l’objet d’une action qui s’est traduite par la mise en place d’un groupe de travail dédié à cette question.
OBJECTIFS DU STAGE
Le stage que nous proposons vise à analyser : (i) les activités réalisées et les ressources mobilisées pour construire et animer le groupe de travail sur l’alimentation durable au sein du PAT, (ii) la façon dans ces activités impactent et sont impactées par la dynamique collective du PAT mais aussi par celle du projet ICAD, (iii) la démarche de recherche-intervention qui a été réalisée par les ergonomes et plus largement par le projet ICAD pour faire exister la thématique de l’alimentation durable au travail dans le PAT. Cette analyse sera discutée avec les acteurs ayant participé au groupe de travail d’une part, et avec les acteurs du PAT qui animent d’autres groupes de travail de façon à produire une analyse réflexive des activités de celles et ceux qui participent à la conception et mise en oeuvre d’un projet alimentaire territorial. In fine, des recommandations ou des pistes de réflexion pourraient être formulées pour la transformation de ces activités pour qu’elles portent un projet collectif tout en ayant à composer avec les prescriptions portées par l’instrument et celles portées par les différentes parties prenantes locale contribuant à la gouvernance du projet.
METHODES DE TRAVAIL
– S’immerger dans le projet ICAD et en particulier dans le WP3 de ce projet, pour comprendre le contexte dans lequel prend place le stage
– S’approprier les cadres proposés dans le stage (cadres de la conduite de projet de conception, de l’intermédiation et des objets intermédiaires en conception),
– Elaborer une méthodologie d’analyse des données permettant de répondre aux objectifs du stage et fondée sur : (i) la valorisation des traces disponibles sur la façon dont s’est construit le groupe de travail sur l’alimentation durable au travail, (ii) des entretiens avec les participants à ce groupe de travail et éventuellement avec d’autres membres du projet de recherche et/ou du PAT, (iii) des observations des réunions qui auront lieu pour préparer, animer, débriefer
ce qui se fait dans le groupe de travail ; (iv) la proposition d’une restitution de ces analyses pour la discuter avec les acteurs du GT ou d’autres GT du PAT .

DEBOUCHES PROFESSIONNELS ENVISAGEABLES
Le stage permettra de se familiariser avec les politiques alimentaires territorialisées ainsi qu’avec les activités qui sont nécessaires pour les construire et les mettre en oeuvre. Il permettra aussi de participer à l’élaboration de nouvelles connaissances sur l’intervention ergonomique dans le cadre de l’action publique locale. Les débouchés possibles sont donc ceux des métiers d’animation territoriale et/ou d’ergonomes impliqués dans des projets en appui à des collectivités territoriales.

LIEU ET CONDITIONS DE STAGE
Encadrement (tuteur d'entreprise) : Marianne Cerf (INRAE, UMR SADAPT) et Vincent Boccara (Université Paris Saclay, UMR LISN)
Lieu du stage : UMR SADAPT, INRAE-CAMPUS AGRO PARIS SACLAY, 22 Place de l’Agronomie, CS 80022, 91120 PALAISEAU Cedex.
Dates du stage : démarrage souhaité en octobre 2024, possibilité également jusqu’en janvier 2025 en fonction du calendrier de la formation
Durée : 6 mois
Rémunération : (selon législation en vigueur dans les organismes de recherche publique) + prise en charge des frais de déplacement

Formations et compétences recherchées

Master/Ingénieur (Bac+5)

COMPETENCES REQUISES
– Étudiant.e Sciences Politiques (sociologie de l’action publique) ou ergonome en stage de fin d’études (équivalent M2) ou ingénieur 3ème école d’Agronomie avec un bagage en Sciences Humaines et Sociales et les méthodes qualitatives. Intérêt fort pour les questions de transition dans les systèmes alimentaires et l’appui des acteurs publics dans ces transitions.
– Goût pour le travail en équipe et les interactions avec une diversité d’acteurs (recherche, collectivités, associations...)
– Capacité à conduire des approches qualitatives
– Bonne capacité de synthèse et de mobilisation de références bibliographiques scientifiques
– Permis B souhaitable

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation , conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Modalités pour postuler

Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. 
> En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr